08 avril 2012

Premières photos d'Équateur

... Et oui, vous avez bien lu!! Ma frangine ne sachant pas encore lire couramment et préférant les images, j'ai été conjurée d'acheter un nouvel appareil, demande appuyée par ma base arrière pontoise... Mais avant de poursuivre, petite dédicace à Ned qui risque d'être assez déçue :
 


 
Et après trois nuits à Quito, direction Vilcabamba, une petite ville au sud du pays, près de la frontière péruvienne. C'est en effet là-bas que je vais pour la toute première fois expérimenter le WWOOFing. Au programme donc, une traversée  Nord-Sud du pays, en bus, le long de la Panaméricaine, à travers l'Avenue des Volcans. Dit comme ça, ça à l'air cool, hein ? Alors où sont les photos ? Haha ! Moi et ma chance légendaire !! Le temps était plus que bouché... Je suis donc passée à côté du Cotopaxi et du Chimborazo sans les voir... À refaire donc !!
 


 
Mon plan était de me rendre à Riobamba, puis de prendre un train jusqu'à Alausi, avant de reprendre le bus jusqu'à ma destination finale. Sauf qu'il s'est avéré que ma source d'info datait, car une fois arrivée à Riobamba, en fin d'aprem, et alors que je me mets en quête d'un hostal à prix correct pour la nuit, je découvre que la voie ferrée est en rénovation. Elle n'est ouverte que sur un petit tronçon, entre Alausi et Sibambe. Ni une ni deux, je reprends donc un bus, direction... 
 

Alausi


 
... une petite bourgade perdue au milieu des montagnes, où lorsqu'on demande un bar ou lieu public avec WiFi, les gens soit ne comprennent pas, soit te regardent en rigolant et te redirigent vers un pseudo Internet-Café (sans café... c'est en fait un endroit avec des cabines téléphoniques, des ordis avec connexion Internet filaire et où on trouve aussi des recharges pour portables... c'est LE magasin qui relie la ville au reste du monde, et il y en a à tous les coins de rue), mais où j'ai pu prendre ma 1ère douche VRAIMENT chaude (le vrai chaud qui oblige à faire appel à de l'eau froide sous peine d'être bouilli... :D) depuis................................. les US !!! Savourer une tablette de Lindt Excellence 99 % Cacao dans une piscine de Moët & Chandon aurait semblé terne à côté de ces quelques minutes de bonheur...

C'est la seule ville en dehors de Quito où j'ai rencontré quelques touristes, qui, comme moi, voulaient découvrir un bout de cette fameuse voie ferrée transandine qui reliait Guayaquil à Quito au XXème siècle. Mais les dures conditions climatiques (nombreux glissements de terrain) et le manque d'entretien l'ont rendue tout à fait inutilisable, et seuls quelques tronçons sont encore ouverts (simplement exploités à des fins touristiques), le plus connu étant celui de La Nariz del Diablo, une montagne qu'il faut franchir pour relier Sibambe (1800m) à Alausi (2400m) espacés de seulement quelques kilomètres. L'immense difficulté technique et le prix en vies humaines nécessaire à sa construction légitiment son titre de voie ferrée la plus dangereuse au monde... et le nouveau nom donné à cet obstacle naturel (initialement nommé Cóndor Puñuna) 

Mais monter à bord de l'autocarril et pouvoir admirer cette vallée très encaissée, baignée dans un brouillard presque inquiétant, a aussi son prix : un réveil matinal et 1h30 de lutte acharnée pour obtenir un billet !! J'en suis venue à me demander si des fonctionnaires administratifs français n'auraient pas été plus rapides !!! Leur excuse : la Semaine Sainte et son afflux de touristes (équatoriens pour la plupart) Mais un Équatorien avec lequel j'ai sympathisé pendant l'attente s'est excusé au nom de son pays devant le manque d'organisation, ce qui suggère la même efficacité lors des semaines non-saintes (je l'ai ensuite rassuré en lui décrivant le fonctionnement de la Poste de Pont-de-Beauvoisin Isère...)
 





Le fameux nez




Puis, après une fanesca, soupe typique de Vendredi Saint, j'ai repris un bus pour Cuenca puis Loja. 
 

Entre Alausi et Cuenca.
Ma peau claire et mes yeux bleus semblaient être plus intéressants que Pearl Harbor
(10 contre 1 qu'elle changera d'avis dans quelques années...)


Loja

Petite ville tranquille, soit disant touristique, où je n'ai rencontré AUCUN(E) blond(e). Vraiment !! Autant vous dire que je ne passe pas inaperçue... Contrairement au Costa Rica, destination ultra-populaire pour les Nord-Américains et les backpackeurs, l’Équateur m'apparaît beaucoup plus authentique... À voir!

Et à la différence de ce que j'ai pu connaître en Amérique Centrale, les hommes sont généralement plus courtois et me saluent d'un sourire plus que d'un sifflement gênant (à moins que se soit pour ma tenue vestimentaire qui laisse à désirer - oui oui, encore pire que d'habitude - à porter des carreaux avec des rayures vu qu'en ce moment, je m'habille avec ce qu'on veut bien me laisser, l'assortiment étant - comme l'eau chaude avant d'arriver ici - un luxe) et cherchent sincèrement à comprendre ce que je fais ici, même si cela les laisse assez perplexes. Exemple d'un dialogue typique:

- Tu viens d'où?
- De France.
- [silence] Et tu habites où?
- [???] Ben... j'ai trouvé un endroit pour passer la nuit ici, mais j'habite en France.
- Ah... [silence] Et ça coûte combien de venir de France à ici ?
- Aucune idée! Je suis venue de Panama.
- [silence] Ah bon. Alors tu habites au Panama?
- [Ô mon Dieu ça va être long...] Non non, je voyage à travers l'Amérique Latine.
- [silence] [changement de sujet] Et tu aimes l’Équateur ?
- Pour l'instant oui, mais je viens d'arriver, je ne connais pas grand chose encore.
- Alors tu vas rester?
- Ben non, je vais poursuivre ma route.
- Donc tu vas rentrer en France alors après?
- Non, j'aimerais bien aller au Pérou ensuite.
- [silence] [changement de sujet] Et tu as de la famille ici ?
- [OMG !!! Aidez-moi!] Ben non, ma famille est en France.
- Des amis alors ?
- Non plus.
- Ben pourquoi tu es là alors ?
- ...

... et où j'ai aussi pu expérimenter l'hospitalité locale. Je me baladais sur une place charmante bordée de bâtiments de style colonial lorsqu'un homme vient vers moi, me demande d'où je viens, me présente sa famille puis m'invite prendre un café chez lui dans l'après-midi... Étonnée, je lui demande pourquoi, et il me répond tout simplement qu'il a vécu plus de 15 ans à New-York, et qu'il sait ce que c'est que de se retrouver seul dans un pays étranger... Et après le-dit café, il en était déjà à me proposer une position d'associée dans son futur restau alors que sa femme voulait me présenter à toute sa famille qui habitait quelques maisons plus loin... Surprise, et presque méfiante (ce que je déteste le plus dans le fait de se faire voler : on commence à voir le mal partout...), j'ai levé le pied, mais en les remerciant mille fois.


C'est pas faux...

Plaza San Sebastian

Je sais qu'il ne faut pas juger les apparences, mais... 4 étoiles ?!? Sérieux !? François, tu en penses quoi?

Mirador Del Pedestal

Oui oui, ce sont bien des machettes...

Veillée Pascale, Santo Domingo.

¡¡¡ JOYEUSES PÂQUES à tous !!! 

(et Maman, surveille bien mon lapin en chocolat STP)

7 commentaires:

  1. Coucou !
    je pense que dorénavant, tu devrais faire un petit dessin paint, ca claque !!! Elles sont trop belles tes vaches !!!
    Joyeuses Paques !

    RépondreSupprimer
  2. ¿Cómo es tu español? Los Stocks están siguiendo tus viajes y están felices que estás experimentando tanto! Vaya con Dios!

    RépondreSupprimer
  3. Jajaja Gracias por tu primero comentario Laurie!!! Mi español es mucho mejor que hace 3 meses (pero no fue muy dificil... ^^) ¿Todo bien en Iowa?

    RépondreSupprimer
  4. Tu as essayé le truc avec les machettes ? ^^
    J'aime beaucoup le premier dessin, j'ai tout compris !!
    ;)

    RépondreSupprimer
  5. Coucou!

    Les lignes du cabinet ont été réparées après la coulée de boue... et je revois donc ton blog.

    Bravo pour le premier dessin! Tes instits seraient très fières de toi... ainsi que Mme Monet. Tu manies bien le copier-coller pour les sapins et les vacas!

    Bisous.

    Papa

    RépondreSupprimer
  6. Oui. Entre la DDE et le cimetière de Pont Savoie. Du coup plus de téléphone et d'internet pendant 48h sur les Bellevues et le Roulet.

    RépondreSupprimer