26 septembre 2018

L'Amazonie en hamac

Il y a maintenant plus de 6 ans que j'avais entendu parler de ces bateaux un brin miteux qui sillonnent l'Amazone:
"Pas chers, tu y accroches ton hamac et paf! quelques jours plus tard, te voilà à Manaus!"
Mon dilemme était alors: dois-je poursuivre ma route à travers les Andes tant rêvées ou devrais-je tenter cette aventure fluviale qui a l'air tout de même fantastique ?
Finalement, pour une autre raison, je suis restée en Équateur et la question ne s'est plus posée... ^^

Salvatrice, la meilleure nounou du monde, K6 pour les RA, rêvait de découvrir l'Amazonie depuis toujours.

Diana n'avait pas vu les siens depuis plus d'un an et demi.

Cela faisait également plus de 3 ans que j'essayais de concocter une expédition familiale en Équateur afin que nos familles puissent enfin se rencontrer.

Et Boskalis me devait encore 3 mois de congés sans solde.

Bref. Vous l'aurez compris, l'agence de voyage Nounouche & Co a donc mijoté tout ça pour finalement mettre au point une petite aventure de 3 mois:


Le segment transéquatorial de l’Amérique du Sud

 

 

  • Départ de Belém le 3 juin 2018 avec Diana et K6
  • Arrivée à Vilcabamba (le village de Diana) mi-juillet - repos et retrouvailles
  • Récupération de la Mother fin-juillet
  • Découverte de l’Équateur (dont les Galápagos!) pendant un mois
  • Rapatriement des anciennes fin-août
  • Extension de quelques jours pour Diana et moi afin de profiter une dernière fois des Poma Diaz (et un petit 6.000 en bonus!)
  • Retour en France début septembre pour le mariage de mon Popo Magique (et les 30 ans de MoH, et le déménagement, et les annis d'automne, et le permis de Diana, et je crois bien qu'IJves aimerait me voir dispo avant Noël...)






Voici donc les anecdotes et photos de notre premier chapitre
(pastilles rouges sur la carte interactive ci-dessus, agrandie ICI) :


L´Aventure Fluviale (et le bonus en bus)



Pour bien en profiter, il vous faudra imaginer :

  • des journées en hamac rythmées par les repas (riz + spaghetti trop cuites + poulet ou poisson ou viande dure), l'apéro, les discut' entre voisins, les matchs de coupe du monde, les siestes, la lecture, les levers et couchers de soleil... et les escales (parfois interminables) bien sûr !

  • notre bateau pris d'assaut par les rabetas (ces barques augmentées d'un mini-moteur ultra-bruyant qui peinent souvent à nous rattraper) des vendeurs de crevettes ou d'açaí

  • des annexes utilisées pour déposer et aller chercher les passagers dans les zones les plus rurales sans que le bateau régional n'ait à dévier sa course (il n'y a ni quai ni plage ni aucune structure lui permettant de s'approcher de la rive de toute façon)

  • des arrêts impromptus tels un échouement volontaire sur une berge herbeuse afin de tester et réparer l'hélice

  • des enfants jouant avec des bouts de ficelle et des cerfs-volants (donc vivre sans smartphone ni 5G est encore possible!)

  • des dauphins roses

  • des jeunes guides communautaires ayant mis les pieds une fois à Manaus et leur incompréhension face à la densité de population, la violence urbaine et "pour quelle raison faut-il payer le poisson ???"

  • des brésiliens voulant à tout prix nous faire prendre l'avion ou les vedettes rapides alors que "non, nous voulons 3 places sur un bateau régional, un lent, qui sent mauvais et qui s'arrête tout le temps, qui n'a pas de cabines, ni vraiment d'horaires... et oui, on a nos hamacs!"

  • être contre l'Allemagne et l'Argentine à tout prix

  • des pluies fortes et des orages en fin de journée, car c'est la saison sèche (en saison humide, il pleut moins fort mais plusieurs jours d'affilée, c'est toute la différence!)

  • des forêts inondées et des variations de niveaux d'eau de l'ordre de 10 mètres

  • qu'au Brésil, l'Amazone commence à Manaus, là où le Rio Negro et le Solimões se rejoignent, mais qu'au Pérou, c'est la confluence des fleuves Marañon et Ucayali qui donne naissance au mastodonte

  • que l'embouchure serait plutôt à Macapá, au nord de l'île de Marajó (Belém est en fait baignée par le fleuve Pará)

  • des dialogues improbables tels que:  

" Y a-t-il un bateau demain ?
- Qui monte ou qui descend ?
- Qui descend.
- Non, le prochain pour Manaus est jeudi."

OU

" La capitainerie m'a dit que vous partiez demain, c'est bien ça ?
- Mmmmh... on est quel jour aujourd'hui ?
- Mercredi.
- Ah oui, c'est ça, on part demain."



Larguez les amarres !